lundi 14 novembre 2011

Nous sommes riches, l'UE bien grasse: Vive la Turquie !


1) Bien que le truc fut vérolé dès sa naissance, je ne vois pas comment nous pourrions nous passer de l'euro et de l'Union Européenne. Ce n'est pas avec nos petits bras que nous, Français, pourrions lutter économiquement et politiquement contre le monde entier. Nous avons donc besoin de l'Union. C'est... embarrassant mais c'est ainsi.

2) L'Union à 27, c'est un sacré boxon qui nous coûte à tous une fortune. L'Euro à 17, nous le voyons en ce moment, c'est un vache de Machin à gérer. On ne sait d'ailleurs si cela est bien géré. J'ai des doutes. Alors restons-en là et stabilisons l'usine à gaz avant qu'elle n'explose.

3) Pour ceux qui ne seraient pas encore sortis d'une très longue hibernation: Et nous, les Frenchies, et eux, le reste de l'Europe, sommes en crise: il n'y a plus de pognon dans les caisses. Je répète: il n'y a plus de pognon dans les caisses. Paraît-il.

Oui, parait-il, écris-je. Parce que j'apprends que non content de savoir que l'Europe est un vaste bordel technocratique où le vulgum pecus n'a plus sa place, nous, les petits Français grassouillets ainsi que tous nos potes européens finançons à grands coups de milliards d'euros, sans le savoir, l'entrée de la Turquie dans l'Union. Et oui, les p'tits loups, plus de sous mais un programme de subventions et d'aides à la "préadhésion" de la Turquie dans l'Union. Préadhésion ! Même pas adhésion. L'UE, c'est à dire nous et nos potes italiens, allemands, grecs et toussa, avons refilé à la Turquie 1,3 milliards d'euros entre 2001 et 2007. Mieux, et je rappelle que nous sommes en crise, nous nous apprêtons à verser près de 5 milliards sur la période 2008-2013 ( et après ? ). La quote-part de la France est d'environ 130 millions chaque année ! Vous en voulez encore une bien bonne ? Et bien ce budget colossal de 6 milliards d'euros est confié à l'IAP ( Instument d'aide à la Préadhésion ), organisme piloté par... les autorités turques. Il paraîtrait, mais ce serait médire, que les technocrates de l'UE ont du mal à savoir où passe le pognon...

Oui, 6 milliards d'euros dont 130 millions chaque année pour la France, sont refilés à la Turquie ! Nous a-t-on demandé si nous étions d'accord avec cela ? Nous a-t-on demandé si nous voulons que la Turquie intègre l'Union?  Remarquez qu'au niveau européen, il y a belle lurette que l'on ne nous demande plus grand chose, si ce n'est de payer...

6 milliards, ainsi, nous sommes riches et l'UE bien grasse et dispendieuse. Il va peut-être falloir que nos leaders politiques, qu'ils soient de droite ou de gauche, nous précisent clairement leurs intentions et ce avant les élections présidentielles : Sont-ils prêts, oui ou non, à ce que la Turquie entre dans l'Union et jusqu'à quand devrons-nous payer pour sa pré-adhésion ?

En ce qui me concerne, la chose est entendue: La Turquie n'a strictement rien à foutre dans l'Union. Dixit !

Folie passagère 913.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

13 commentaires:

  1. Si c'est comme ça, je vais faire comme les Grecs: refuser de payer mes impôts.
    On nous bassine avec l'"européanité" supposée de la Turquie. C'est sûr que si on ne fréquente que les héritiers de la cour du Sultan, dont toute la progéniture a fréquenté le très chic lycée français, on peut croire que..
    Mais le Turc de base n'est pas européen pour un sou. Il sont très sympas, d'ailleurs, les Turcs d'Anatolie, mais ils ont la tête en Asie. Une autre planète.
    D'autre part, je rappelle au passage que les chrétiens de Turquie se sont tous barrés, ou presque, tant on leur a pourri la vie. Les monastères du Tur Abdin, dépositaires d'une culture et d'une présence chrétienne plus que millénaire, sont en train de s'éteindre. Quant aux vestiges de l'Arménie, on achève de les faire disparaître, dans le silence assourdissant de la communauté internationale.

    RépondreSupprimer
  2. Comme vous le dites, c'est déjà le bordel avec ceux qui sont déjà là, alors arrêtons le massacre.Et puis la Turquie elle n'est pas dans l'Europe mais en Asie Mineure.
    Par contre à l'heure où l'on nous demande de nous serrer la ceinture, il serait bien que nos édiles fassent des économies là où elles se trouvent.
    Malheureusement on al'impression de crier dans le désert. Nos politiques de quelque bord qu'ils soient semblent devenus sourds.

    RépondreSupprimer
  3. tant que le peuple ne se réveilleras pas, ce sera le bordel, il n'y aura pas d'autre moyen de s'en sortir, avant une décénie, il y auras une guerre civile et ça va faire très mal !

    RépondreSupprimer
  4. @lo: tsss, tsss, on ne dit pas de mal de la Turquie et des turcs ! non mais on se marre tt de même, la France en est a son deuxième plan de rigueur ( 7 milliards ), la Gréce n a plus un kopeck, idem, l Espagne, le Portugal et l'Europe verse 6 milliards a la Turquie et nous 130 patates chaque année (presque 1 milliard de franc d avant ) meme pas pour son adhésion,juste pour l'aider a se preparer a rentrer ds l union! On marche sur la tête.

    @jeff: c'est un truc qui me dépasse. qui a eu l idée saugrenue que la Turquie pouvait entrer ds l union ? Franchement. Déjà les 17 et les 27 n ont pas grand chose de commun, d ou les difficultés, et on voudrait en plus les turcs...

    @boutfil: je crois que le peuple il a d autre chat a fouetter pour l instant... par contre, je pense un peu comme toi, viendra un jour où la coupe sera pleine et alors là...

    RépondreSupprimer
  5. marianne ARNAUD14 nov. 2011, 21:27:00

    Serait-ce une idée de madame Merkel, impératrice d'Europe, que ça ne m'étonnerait pas, mon cher Corto ?
    Nous on leur apporte des milliards d'euros, mais eux, en dehors de couler le tourisme de nos Grecs, je me demande ce qu'ils nous apportent ?
    Personnellement, les loukoums, j'aime pas ça.

    RépondreSupprimer
  6. @marianne: je crois que cela date d avant Merkel mais n en suis pas sur . les 1er versement datent de 2001. C'est tt de meme le monde a l envers , voila que l on paye ceux qui veulent rentrer ds l 'Union ! Il devrait payer pour y entrer si elle si aguichante que cela notre europe

    RépondreSupprimer
  7. Good morning Corto,

    Ne disait on pas pour justifier l'intervention des français et des anglais en Crimée, que la Turquie était le vieil homme malade de l' Europe.

    A cette époque, l'empire Ottoman maintenait une partie des Balkans sous le joug de leurs janissaires qui soit dit en passant étaient des soldats esclaves, selon le système du devchirmé ("cueillette" en turc), à raison d'un fils sur quarante. Les familles des 39 enfants non choisis devaient financer le voyage du quarantième jusqu'à la capitale.

    Nos moralistes alter-mondialistes ne se révoltent pas devant cet ancien système esclavagiste, eux pourtant si prompte à dénoncer les dérives colonialistes de l'Occident.

    RépondreSupprimer
  8. @grandpas: je ne connaissais pas cette histoire de cueillette, etonnant.
    Toujours est-il que question colonisation, c'est a notre tour d'être colonisé :)

    RépondreSupprimer
  9. Relativisons tout de même ! 130 millions c'est une goutte d'eau dans le budget de l'Etat ! Cela représente 0,033% du budget sur 2010 (389 milliards d'Euros).
    Le budget du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes est de 3,9 milliards d'Euros (1% du budget de l'Etat). La mission Aide au développement pèse 2 milliards (0,5% du budget de l'Etat). La préadhésion de la Turquie c'est en conséquence 3,33% du budget du MAEE et 7,5% de l'aide totale au développement.
    Donc l'aide à la Turquie est anecdotique. Pas de quoi fouetter un chat !
    Si on ne peut pas aider un Etat futur partenaire à avancer pour 0,033% du budget, c'est qu'on n'a rien compris du tout !

    RépondreSupprimer
  10. @kulteuro: tu t'en doute , je m attendais a ce genre de commentaire. oui , tu as raison 130 millions , c'est rien, c'est juste par ex, environ 900 millions de nos Francs, les 6 milliards versés par l’Europe a la Turquie environ 55 milliards de Francs en 2001.,6 milliards c'est presque l équivalent du plan Fillon II. Une paille.
    Oui 130 millions d euro, c 'es rien, juste ce dont l Europe voulait éviter de verser aux assoc françaises pour les démunis.

    Mais juste une question, est-il normal de payer pour "aider" un pays a rentrer ds l'Union,pays encore plus fondamentalement différent des 27 déjà admis ?
    Une autre, La Turquie est-elle si dans la dèche pour accepter ces 6 milliards, c'est rien 6 milliards , tu le dis toi même.
    Et depuis quand doit-on payer pour aider un pays a rentrer ds l Union et pas a ce pays de payer, qui plus est si celui-ci est hors d'Europe géographique et politique.

    Est-il normal de prévoir en lousdé (et payer pour ) cette entrée alors qu a 27 ou 17 on est incapable de s'entendre.

    Aucun homme politique français ne s'est prononcé clairement en faveur de la Turquie mais pourtant , à l'encontre de la volonté des peuples européens, on s'apprête à l'accepter, on paye même pour !

    Oui t as raison, je ne dois pas tout comprendre en particulier sur la légitimité de faire entrer un pays comme la Turquie dans l 'Europe

    RépondreSupprimer
  11. Sauf erreur de ma part, la pratique du devchirmé n'existait plus au temps de la guerre de Crimée.
    Cette pratique est tombée en désuétude au XVIIème siècle et officiellemnt supprimé au début du XIXème siècle.
    N'importe quelle famille pouvait être concernée, quel qu'était le nombre de ses fils. Les plus costauds devenaient janissaires (jeni ceri veut dire "nouveau soldat"). Les plus intelligents, fonctionnaires du palais. Les freluquets stupide restaient esclaves.
    N'oublions pas que les familles vendaient parfois elle-mêmes leurs fils, dans l'espoir qu'ils aient un meilleur avenir.

    Tout ça m'a inspiré un billet.

    J'y retournerais bien, en Turquie, moi.
    Nostalgie....

    RépondreSupprimer
  12. Corto, je n'ai pas dit que je validais aveuglément le principe de l'entrée de la Turquie dans l'UE.

    La question que tu poses, celle de savoir s'il est normal d'aider un Etat à entrer dans l'UE, est pertinente. A mon avis, oui, il est judicieux d'aider un Etat à remplir les critères d'adhésion en contrepartie de réformes de leur part leur permettant d'asseoir la crédibilité d'une zone géographique par une harmonisation des législations.
    On l'a fait pour l'Irlande en son temps, puis pour la Grèce, pour l'Espagne, le Portugal, l'Autriche, la Finlande, Malte, Chypre, les pays baltes, la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque, la Slovénie, la Slovaquie... Il est donc normal d'offrir la même chose à des Etats qui ont le même statut : celui de candidat. D'ailleurs, la Croatie aussi bénéficie d'aides de l'UE pour son adhésion. A statut égal, conditions égales.

    Quant à la question de l'opportunité de l'entrée de la Turquie dans l'UE, les dirigeants européens que nous avons élus ont décidé qu'il fallait ouvrir les négociations (vote du Parlement Européen).

    Après, je partage ton avis sur la situation géographique de ce grand pays qui doit être, à mon avis, un partenaire très très étroit des Etats de l'UE (le degré d'étroitesse nous regardera le moment venu en vertu de l'article 88-5 de la Constitution).

    Et effectivement, le plan Fillon II, c'est une paille ! Il faudra probablement un Fillon III, si ce n'est pas pire après mai 2012...

    RépondreSupprimer
  13. @kulteuro: "La question que tu poses, celle de savoir s'il est normal d'aider un Etat à entrer dans l'UE" Pas tout a fait, la question est de savoir s'il est normal d'aider financièrement la Turquie. C'est bien elle que je vise uniquement. Les autres pays appartiennent geo et politiquement à l'Europe, la question de leur adhésion fut légitime meme si précipités pour beaucoup d'entre eux.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.